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Compte rendu de la réunion plénière du 6 novembre 2017

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lasecuritedansmonquartier.jpgSalle des spectacles du CCAM 6 novembre 2017 à 18h30. Étaient présents une cinquantaine de personnes dont les intervenants : Mesdames Agnès Vacheret, déléguée du préfet, Madame Stéphanie Temel pour SA Patrimoine et Madame Stéphanie Erales-Verleyen pour SA les Chalets, Messieurs Paul Merault (police nationale), Fabrice Le Goff (police municipale) et Marc Charrier (retraité de la police nationale)
Ainsi que des représentants de Toulouse Métropole, de l’urbanisme, des membres d’associations, des habitants du quartier et des membres du Conseil Citoyen.

**Les intervenants présentent leur domaine de compétence

Madame Vacheret,déléguée du Préfet au contrat de ville 2015-2020 pour le quartier Bellefontaine-Milan,est à l’écoute des problématiques du quartier et en réfère directement aux représentants de l’état, elle est présente à de nombreuses réunions et manifestations concernant le quartier.
Monsieur Marc Charrie, délégué à la cohésion Police-Population,recueille les doléances des habitants sous anonymat et les transmet à la police nationale. On peut également le contacter à travers une association ou le Conseil Citoyen. Il assure une permanence le 1er et 3ème mercredi du mois au Centre Social de Bellefontaine de 9h 30 à 11h30, par téléphone : 06.98.76.18.59 et/ou par mail mcharrie31@laposte.net
Mesdames Stéphanie Temel et Stéphanie Erales-Verleyen, les bailleurs ont l’obligation de procurer une jouissance paisible aux locataires et ont du personnel sur place pour le faire ce qui permet de régler les problèmes de dégradations dans un délai le plus court possible (24h) avec dépôt de plainte systématique.
– Depuis 2003, SA Patrimoine et Les Chalets ont investi 70 millions € pour sécuriser les logements, vidéos, ascenseurs, interphones etc…
– Depuis Avril 2017 la préfecture, Toulouse métropole, les bailleurs, les associations tentent d’occuper par une opération conjointe les bas d’immeubles par des animations afin de gêner au maximum les dealers et permettre aux habitants de retrouver des moments de convivialité dans les nouveaux espaces récemment rénovés.
Fabrice Le Goff, chef des unités territoriales des secteurs 5 et 6 de la police municipale
D’ici fin 2017, les effectifs de terrain de la police municipale auront doublé, passant de 170 agents à 340. Toulouse sera aussi équipée de 350 caméras de vidéoprotection.

  • Les six équipages autrefois attachés aux six secteurs ne font plus qu’un. Regroupés, les agents se déploient désormais par dizaines sur une journée entière dans un même quartier. Ils patrouillent à pied, vont au contact des associations, des commerçants et des riverains. L’endroit change chaque jour au gré des besoin.
  • Depuis novembre 2014, les policiers municipaux sont armés jour et nuit, à leur demande, d’un revolver 38 (arme de catégorie B).
  • Pour le quartier Bellefontaine 15 policiers territoriaux sont présents uniquement le matin (6h30 à 14h) par équipe de 2, toujours les mêmes, pour tisser des liens avec la population. Ils peuvent être requis pour des interventions spéciales en renfort de la police nationale. Bellefontaine est en zone ZSP (zone de sécurité prioritaire) le reste du temps seule la police nationale intervient.
  • Leurs missions sont : la surveillance des marchés, des écoles, veiller à l’application des arrêtés municipaux, surveillance de la voie publique, respect du stationnement, du code de la route.,
  • Des équipes AMI (Action marginalité insertion) composées de policiers et de travailleurs sociaux interviennent auprès des sans abri pour faciliter leur réinsertion tout en garantissant l’ordre public.
  • La gestion des fourrières a été intégralement transférée à la police municipale pour permettre à la police nationale de se concentrer sur ses missions essentielles contre la grande délinquance.
  • Quatre malinois ont intégré la police municipale. Dissuasifs, rapides, athlétiques, ces bergers belges sont capables de maîtriser un agresseur en quelques secondes. Un atout de poids en cas d’intervention musclée.
  • Les policiers municipaux n’ont pas compétence pour intervenir sur les lieux de deal, les cambriolages, l’atteinte aux biens et aux personnes. Ils n’enquêtent pas, mais peuvent transmettre les doléances des habitants auprès des élus.

Ils sont joignables:allotoulouse-2.pngBeaucoup d’habitants se plaignent de ne pas avoir de réponse à leurs demandes.M Le Goff précise que l’on peut demander un retour sur le signalement qui est fait suite à l’appel.

Monsieur Paul Mérault commandant de la police nationale dirige 157 policiers visibles et moins visibles pour un secteur comptant 240.000 habitants sur plusieurs quartiers sud/sud-ouest de Toulouse. Il nous a présenté les problèmes du quartier en les situant dans un contexte national.

  • Sur le quartier la délinquance a évolué, ce ne sont plus des habitants du quartier mais des gens du grand banditisme qui viennent de toute la France, et s’approprient des immeubles, des quartiers comme : TinTiGo (Tintoret-Titien-Goya) à Bellefontaine, Varèse à Reynerie ce qui entraîne la dégradation de l’habitat (180.000 € de vandalisme pour Patrimoine, 72.000 € pour les Chalets à Bellefontaine.)
  • Tout est fait pour éviter les occupations des halls d’immeubles, nuire aux guetteurs, aux dealers leur saisir marchandise et argent, sans forcément les arrêter (beaucoup plus préjudiciable pour eux que l’incarcération, ils doivent rendre des comptes à leurs fournisseurs).
  • Malgré les actions de la police, et les saisies importantes de drogues de toutes sortes et d’argent le résultat est peu visible de la population. C’est une source qui aura du mal à se tarir mais la volonté est là de résoudre ce problème.
  • Leurs missions ne l’oublions pas sont toujours le maintien de l’ordre public, les interpellations, les enquêtes, la répression de l’économie souterraine. Ne craignez pas les brigades spécialisées de terrain (Robocop), même si elles sont impressionnantes, elles sont là pour vous défendre.
    Il faut savoir que l’on peut donner l’autorisation de réquisition à la police nationale dans les parties communes des copropriétés, à travers le syndic, et ceci annuellement pour prévenir toute intrusion des dealers

    **Réponses aux questions de l’assistance

  • Le bungalow qui se trouvait non loin du Tintoret a été déplacé avec l’accord du Commandant Mérault, pour qu’il n’y ait pas d’amalgame entre un commerce de boissons et de sandwichs et un commerce illicite.
  • Les abords du métro qui sont anxiogènes à cause de toutes ces personnes qui occupent cet espace devraient être réaménagés suivant un plan d’ensemble de cette partie du quartier.
  • Pour la copropriété de Bernanos : Une autorisation de réquisition de la police sera envoyée par le syndic pour permettre à la police de rentrer dans les parties communes de l’immeuble, pour chasser les dealers. Il est aussi demandé d’intervenir pour les voitures qui se garent encore à l’entrée du parking.
  • Le lotissement de la Tourasse devient la base arrière du trafic, quand chassés des immeubles voisins, les dealers s’approprient l’espace public du lotissement. Une demande est faite pour une présence policière plus fréquente car cela devient dangereux.
  • En ce qui concerne les chiens qui aboient et qui divaguent il faut appeler : Allo Toulouse. Pour les chiens mordeurs, il est possible de faire une main courante à la police nationale, dès qu’il n’y a pas d’atteinte aux personnes, au lieu d’un dépôt de plainte.
  • Pour les représentantes du quartier du Milan l’incompréhension est toujours la même concernant leur rattachement au quartier de Bellefontaine alors qu’elles s’interrogent aussi sur l’ouverture avec le quartier de Reynerie.
    À la suite de cette réunion, il apparaît un sentiment de peur dans ce quartier, une majorité de personnes n’osent plus sortir le soir, n’osent pas se rebeller contre le trafic par crainte de représailles, personne ne parle, repli sur soi. Les enfants de certaines familles peuvent être utilisés par les dealers comme guetteurs et ramènent de l’argent au foyer. Les appels à la police sont souvent vains, en apparence du moins. Il en ressort un manque de communication de la police avec les habitants d’où la nécessité de refaire des réunions d’informations pour provoquer ce dialogue aussi bien comme celle organisée au Tintoret pour « le café des parents » que celle organisée par le conseil citoyen pour un plus large public.

Fin de la réunion à 20h45
Beaucoup de questions, aussi nous nous excusons auprès de tous les participants si ce compte rendu ne reflète pas l’intégralité des échanges.

[** Prochaine réunion le 18 décembre au pôle Bastide à 18H30
QUE NOUS CLÔTURONSPAR
*]
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